La démission de Nicolas Hulot du gouvernement ce mardi 28 août, au lendemain d’une réunion consacrée à la chasse à laquelle il participait aux côtés d’Emmanuel Macron et du lobby des chasseurs, est lourde de symboles.

Elle démontre comment l’écologie en général et la défense de la cause animale en particulier ne sont pour l’actuelle majorité, comme pour toutes celles qui l’ont précédé d’ailleurs, que des instruments au service de leur communication et nullement des convictions. Quels que soient les slogans à la « Make our planet great again », lorsqu’il s’agit de choisir, en termes d’agriculture, en termes de logement, en termes de biodiversité, etc. c’est toujours le business qui prime.

Cette démission illustre également par les actes les dysfonctionnements très lourds de notre démocratie, où un lobbyiste comme Thierry Coste, qui ne représente que les intérêts des chasseurs et des vendeurs d’armes, peut faire pencher la balance en faveur de ses clients face aux pouvoirs publics censés défendre l’intérêt général.

“N’aborder ce débat qu’avec les chasseurs, c’est comme si on n’abordait la question de la paix qu’avec les marchands d’armes.

Cette séquence prouve enfin la nécessité pour les défenseurs de la cause animale de se rassembler et de se mobiliser d’urgence face aux meurtriers du vivant : pour environ un million de chasseurs en France, chiffre en baisse, il y a des centaines de milliers de véganes, trois millions de végétariens et des dizaines de millions de défenseurs de la cause animale, qui refusent de tuer des êtres vivants pour se nourrir ou pire, pour le loisir, chiffres qui ne font qu’augmenter. L’intérêt général et les générations futures sont du côté des défenseurs du vivant, alors organisons-nous pour faire interdire la chasse, d’autant plus maintenant que la clarification est faite du côté du gouvernement !

L’écologie est morte, vive l’Écologie !

par Benjamin Joyeux, co-fondateur du REV

2 Commentaires sur “Un ministre « chassé », aux défenseurs du vivant de s’organiser !

  1. VALERIE CHAUVIN says:

    En effet, le terme “écologie” n’a pas du tout la même signification pour des personnes telles que nous – membres du REV – adeptes de l’écologie essentielle considérant que les êtres vivants ont le droit d’exister et d’être préservés en tant que tels et non seulement en fonction de ce qu’ils peuvent apporter à l’humain… et pour les politiques. Dans un vrai gouvernement écologique, le ministre éponyme n’aurait jamais à participer à une réunion avec des chasseurs… car l’abolition de la chasse aurait été l’une des premières mesures prises. La démission de Nicolas Hulot est l’acte le plus significatif et efficace qu’il ait accompli depuis son entrée en Macronie. Cela devrait alerter l’opinion sur le désintérêt et l’inertie du pouvoir en place dans ce domaine. A nous maintenant d’enfoncer le clou sans relâche !

  2. bregeat says:

    Hulot est avant tout un libéral, il avait toute une armée de fonctionnaires qui ne demandent qu’à faire appliquer des lois existantes qui aujourd’hui ne le sont pas où peu pour des motifs “économiques”. Et lui aurait souhaité convaincre le monde entier qu il faut agir à chaque niveau par conviction et par son seul charisme… faisons déjà appliquer les lois existantes, et mettons en place de nouveaux outils.

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