Par Jean-Henry MAISONNEUVE, adhérent REV région Occitanie

Nous savons aujourd’hui que l’Homme doit son existence aux microbes et aux bactéries, vecteurs primordiaux de la vie, qui gouvernent les mécanismes essentiels de la biochimie et qui ont présidé à l’apparition de la vie sur terre il y a 3,8 milliards  d’années. Au regard de la longue histoire de l’évolution des espèces, l’Homme arrive seulement en dernière minute, au crépuscule. Et pourtant, il a déjà réussi à mettre en péril le fragile équilibre de la planète, et celui des océans en premier lieu.

La naissance du Vivant

Les insectes vivaient sur cette terre plusieurs millions d’années avant l’Homme. Sans ces milliards d’années, l’atmosphère terrestre n’aurait pas créé l’apparition de l’oxygène puis, il y a 600 millions d’années, une atmosphère épaisse de 10 kilomètres riche en oxygène et en azote et produite par la photosynthèse des algues et des plantes : véritable bouleversement de l’écosystème qui a permis l’apparition d’une couche d’ozone protectrice grâce à l’apparition d’organismes complexes.

Cette atmosphère où a surgi l’oxygène puis le Vivant se maintient en température et en composition par des lois que nous commençons seulement à découvrir : le composé biochimique humain peut y vivre et respirer. Sans cet écosystème équilibré, nous vivrions dans une atmosphère saturée en gaz carbonique et en azote comme celle qui régna sur terre avant l’apparition des animaux, des plantes et des humains.

Homéostasie

Les Anciens avaient déjà eu cette intuition de l’interdépendance entre macrocosme et microcosme. L’Homme est porté par une vie biochimique dont il vient et à laquelle il retourne : cela s’appelle l’homéostasie.

L’Homme vient de la terre, symbole de cette biochimie organique qui porte la vie et il y retourne ; il vient de cette terre fabriquée par les bactéries qui vivent dans le sol et rend possible la vie végétale.

C’est ainsi que notre planète est devenue « la Terre » dans le langage commun. Et les mots « humble » et « humain » viennent de « humus », en latin, la « terre ». Nous sommes donc hébergés par cette vie qui nous dépasse, par cet écosystème naturel dont la terre est le parfait symbole.

L’Homme n’est donc pas le souverain de la création mais le gardien de cet écosystème hydrominéral. Toute éthique spirituelle –quelle qu’elle soit – n’est autre qu’un choix de survie humaine et écologique.

Aujourd’hui, si nous pouvons décoder l’ADN, comprendre les mécanismes micro moléculaires de la vie, maîtriser le cycle de l’eau, dominer l’agriculture, reconstruire des intelligences artificielles semblables aux algorithmes naturels, il reste que nous restons dépendants du substrat biochimique qui nous compose, de la chimie qui permet nos émotions, nos sentiments, l’homéostasie de notre corps et de ses systèmes nerveux, endocriniens, circulatoires… sans lesquels nous ne survivrions pas une minute.

Des bactéries et des êtres 

Les bactéries ont non seulement toujours vécu avec les hommes mais elles font partie de nous. Notre corps possède des milliards de cellules ; il est aussi composé de milliards de bactéries.

Nous dépendons de la biochimie dont la terre est le symbole. Composé à 80% d’eau où vivent des cellules et bactéries, nous gardons en nous la mémoire de l’océan primitif où les premières formes de vie sont apparues, il y a 3,8 milliards d’années, sans que nous sachions comment.

Nous savons aujourd’hui que l’Homme est capable de détruire l’écosystème des océans où est née la vie, où pendant deux milliards d’années, des cellules ont constamment transformé la surface et l’atmosphère terrestre.

La destruction des océans

Mais en 55 ans, l’Homme a effacé 90 % des plus grands prédateurs des océans, et en 40 ans près de la moitié des espèces marines a disparu. Les massifs coralliens menacés par le réchauffement climatique recèlent 25% des espèces vivantes sous-marines. Les plastiques que nous rejetons changent définitivement la composition de leurs eaux et créent des continents sans vie.

La destruction de l’écosystème des océans est non seulement une catastrophe écologique mais aussi une catastrophe spirituelle. Elle signe l’inconscience de chacun de nous face à ce que nous avons reçu en héritage de milliards d’années. Nous détruisons le «temple » de notre vie. L’humanité devrait davantage prendre conscience de sa cécité spirituelle.

Un commentaire sur “Océans menacés : résultat de notre cécité spirituelle

  1. LORENZI Josiane says:

    Pitié! Arrêtez de dire “l’homme” en parlant aussi des femmes! C’est comme si je recevais une gifle chaque fois que je lis ça! Vous prétendez avoir une conscience spirituelle, mais comment croire à votre sincérité alors que votre langage est celui d’un macho qui se croit supérieur à tout et a forgé une représentation de L’Esprit Unique à son image: “un dieu” qui a délégué tous pouvoirs à son fils préféré… Quel gaspillage de connaissances!

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *