TRIBUNE DE LA RÉVOLUTION ÉCOLOGIQUE POUR LE VIVANT

 

La REV dénonce le déni de démocratie qui a empêché le vote pour abolir la corrida

 

Après des mois de travaux parlementaires pour faire abolir la corrida, et avant cela des années d’actions militantes par les associations de protection des animaux, hier soir, une proposition de loi sur le sujet a été présentée en plénière à l’Assemblée nationale. Ce texte était porté par le fondateur et président de notre parti politique, la REV (Révolution Écologique pour le Vivant), dans le cadre de la niche parlementaire LFI-NUPES.

 

C’est la première fois dans l’histoire de France qu’une proposition de loi pour mettre fin aux corridas, autrement dit pour abolir les séances de tortures publiques des taureaux dans les arènes, a été portée jusqu’aux débats dans l’hémicycle. Pour cela, nous remercions le groupe parlementaire LFI-NUPES présidé par Mathilde Panot d’avoir placé ce sujet au 2ème rang dans l’ordre du jour de la niche parlementaire. Ce jour était précieux pour le groupe politique et pour la démocratie française, puisqu’il s’agissait de présenter 12 propositions de loi avec une contrainte de temps : les débats et votes ne pouvaient se tenir qu’entre 9h du matin et minuit.

 

Cette condition astreignante pour le débat public, mise à nouveau en lumière par cet épisode, était bien connue des députés de l’opposition, qui ont décidé de s’en servir de façon malhonnête. Comme l’avait annoncé publiquement la députée Emmanuelle Ménard, c’est bien une stratégie d’obstruction parlementaire qui a été mise en œuvre. Pas moins de 824 amendements, plus loufoques et absurdes les uns que les autres, ont été déposés par certains députés, non pas pour débattre (contrairement à la stratégie du groupe LFI chaque fois qu’il a présenté des amendements contre un projet de loi du gouvernement, débattu sans limite de temps), mais bien pour empêcher la tenue des votes.

 

Ainsi, malgré les demandes répétées de notre député Aymeric CARON, rapporteur de la proposition de loi, les députés ayant choisi la méthode de l’obstruction antidémocratique n’ont pas retiré leurs amendements. Ils ont fait preuve de lâcheté, au lieu du courage qui s’imposait. Ils ont déshonoré leurs fonctions de représentants du peuple, ne respectant pas la volonté massive de leurs électeurs : près de 9 Français sur 10, toute formation politique confondue, souhaitent l’abolition de la corrida.

Tribune post-PPL

En conséquence, le groupe LFI-NUPES a été contraint de retirer la proposition de loi, par l’empêchement de la tenue de débats dignes de ce nom. Si l’intégralité des amendements avait été discutée, les discussions auraient duré 24 heures en tout, il était donc mathématiquement impossible d’assurer la tenue des votes. Pour preuve, la proposition de loi suivante, dont le débat a été ainsi permis, n’a pas pu aboutir à un vote alors qu’elle recueillait bien moins d’amendements. Il faut dire que les députés Renaissance ont profité d’une suspension de séance pour ajouter à la dernière minute 129 amendements pour empêcher l’aboutissement du débat.

 

La REV tire plusieurs conséquences de cet épisode parlementaire.

 

D’abord, elle constate les failles du système législatif en France, la faible marge de manœuvre des parlementaires pour faire voter une proposition de loi malgré le soutien massif de la population, et le manque de dignité de certains députés qui n’hésitent pas à dévoyer le sens même de la démocratie. À cela, notre parti s’engage à poursuivre sa lutte pour une refonte totale de la vie démocratique, avec l’instauration d’une nouvelle République.

 

D’autre part, la Révolution Écologique pour le Vivant s’engage à ne pas abandonner son combat pour l’abolition de la corrida, un sujet qui s’inscrit dans son programme pour les droits du vivant. Ainsi, notre parti politique portera avec notre député et le groupe parlementaire LFI-NUPES une nouvelle proposition de loi transpartisane, incluant l’ensemble des groupes de l’Assemblée nationale, et ce dans les plus brefs délais. Tout sera mis en œuvre pour assurer les meilleures conditions démocratiques autour de ce nouveau texte, afin que des débats honorables puissent avoir lieu.

 

Nous exprimons solennellement tout notre soutien et notre reconnaissance aux associations et militants avec qui nous avons pu construire un travail collaboratif qui servira la suite de nos ouvrages, sur ce sujet comme sur d’autres. La convergence réalisée autour de la fin de la corrida, dont nous pouvons être fiers, nous permet d’affirmer notre détermination à ne rien lâcher : nous ferons tout pour que la corrida ne soit bientôt plus qu’un vestige oublié de nos pratiques barbares.

 

L’humanité est vouée à évoluer dans ce sens : la mort de la corrida est proche, incontournable, et nous l’y mènerons sans torture préalable. Notre respect de la démocratie nous l’impose.

 

L’équipe de la Révolution Écologique pour le Vivant

 

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